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Chef-lieu de canton de la Vienne, dans le haut Poitou, sur la Charente ; 1 428 habitants (Charlois ).
Le nom initial de la ville étant Carrofum, on prête à Charroux une origine celtique. Dès le Xe siècle, la ville appartenait aux comtes de la Marche et fut capitale de la Basse-Marche jusqu'à la fin du XIIe siècle. C'était alors une ville importante grâce au renom de son abbaye. L'abbaye devint une étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, ainsi qu'un lieu de pèlerinage, grâce à ses soixante-dix reliques dont la plus célèbre était celle de la Sainte-Croix. Quatre conciles, notamment celui de 989, premier pas vers la réalisation de la Paix de Dieu, se tinrent dans cette église.
Autour du château fort où résidaient les comtes de la Marche, se développa Bourg-le-Comte, face à Bourg-l'Abbé. En 1177, le comte Aldebert IV vendit le comté au roi d'Angleterre et Charroux subit les conséquences des rivalités qui opposaient les rois des deux pays.
L'abbaye, après avoir compté jusqu'à 213 filiales, souffrit beaucoup de la guerre de Cent Ans. Finalement la Basse-Marche revint aux Bourbons et, en 1481, Louis XI donna définitivement le pouvoir aux abbés, aux dépens des comtes. Mais, à la suite des guerres de Religion, le déclin s'accéléra et il ne restait plus que trois moines en 1790. L'abbaye, en ruine, fut alors vendue comme bien national et servit de carrière de pierre. La découverte des reliquaires, en 1856, déclencha la reprise des ostensions qui ont lieu tous les sept ans, le jour de la Fête-Dieu (1981, 1988, 1995, etc.).

CHARROUX, petite ville du département de la Vienne, bâtie à peu de distance de la Charente, sur un petit ruisseau appelé Verdenson, a connu, sans doute depuis les temps les plus reculés, une activité humaine.

Les coteaux qui forment la ceinture de la Charente en conservent de nombreuses traces : grottes du Chaffaud, du bois d'amour et des Cantes.

Les celtes, puis les Pictons et les Lemovices s'implantèrent dans la région et nous laisseront de nombreux dolmens, autels, tumuli et camps (Malpierres, Baronnière, Roches, Grand Autel).

Puis les romains conquirent le pays. Camps, mottes et retranchements jalonnèrent leur installation. A l'époque Gallo-Romaine, ce devait être un lieu important, carrefour de nombreuses voies. Ainsi, celle de Perigueux à Poitiers qui venait de Chassenon et d'Alloue, arrivait au Grand Autel et aboutissait à la Charrière ferrée, celle de Saintes par la forêt de Ruffec, Lizant, La Touche, Le Breuil, qui traversait le Charroux actuel, et gagnait vers Queaux.

Le roi Charles (Charlemagne), au retour d'Aquitaine, rencontra un voyageur, Friedland, qui revenait de Jérusalem, où il avait obtenu un morceau de la vraie croix, et qui remit la relique contre la promesse de bâtir un lieu digne de ce dépôt. Une partie de la forêt de trouva le lendemain abattue et les arbres arrachés laissaient une place suffisante pour y édifier une vaste église, ce qui frappa d'étonnement et parut une œuvre du ciel. Charles dota largement la future Abbaye et laissa à Roger, comte de Limoges et à sa femme Euphrasie, le soin de la construire.

L'Abbaye connut la prospérité, la puissance et de nombreux privilèges. Les rois Louis le débonnaire, Charles le Chauve, Louis XI et les papes Léon III, Urbain II, Jean VIII, Benoît VII la protégèrent, de nombreux comtes, évêques y sont enterrés, Richard Cœur de Lion y aurait légué ses entrailles. Plusieurs centaines d'églises, de monastères dépendent de l'Abbaye qui conservait précieusement un nombre considérable de reliques. Ces reliques, déjà très visitées touts l'année par les pèlerins, était l'occasion de grandes fêtes religieuses tous les sept ans. Ces Ostensions voyaient affluer les foules dans le pays de Charroux.

Charroux accueillit également de nombreuses assemblées : Dédicace de l'église abbatiale, prédication de la première croisade par Urbain II, réunion de chapitre général le 14 juin de chaque année, des conciles, notamment celui de l'an 989 , terre de naissance de la Paix de Dieu. Une telle richesse excita les convoitises. Pillages, destructions, restitution, reconstructions, sans parler des incendies accidentels, ne se comptent plus. Toute l'histoire de France se retrouve là, invasion des Normands, guerre de cent ans, guerre de religions. A chaque fois, elle se redresse fièrement. Les Calvinistes sonneront cependant le glas de l'Abbaye, que parachèvera la Révolution. La prospérité de l'Abbaye profita à la région. Charroux était célèbre pour ses fabriques de droguets, de chapeaux, ses tissages et ses tanneries, et pour ses foires. Il y en avaient une chaque mois. La plus ancienne et la plus importante était celle de la Saint Laurent qui durait jusqu'a 12 jours et qui se tenait hors les murs, sur la route de Châtain au lieu dit le Querroir.

Les "us et coutumes" rédigés de concert entre les abbés, les bourgeois et les comtes montrent le souci d'attirer et de retenir près d'eux une population toujours plus importante, pour mieux défendre la cité. Un esprit d'équité, de bienveillance et de tolérance présida lors de leur rédaction.

Le 1er Janvier 1561, par écrit du roi Charles IX du 1er Janvier 1561, C'est Le Dorat qui fut désigné comme chef-lieu judiciaire et capitale de la Basse-Marche qui était composée de sept châtellenies : Le Dorat, St-Germain (près de Confolens), Calais (L'Isle-Jourdain), Charroux, Bellac, Champagnac (sur Bussière-Poitevine) et Rancon. Elle s'étendait sur 111 paroisses, dont 27 dans le département actuel de la Vienne, 19 en Charente et 2 en Creuse.

L'ABBATIALE

Dessin

Maquette Photo aimablement prêtée par l'office du tourisme de Charroux.

De dimensions considérables (114 m de long ), l'église Saint-Sauveur présente un plan unique dans l'art roman. Totalement en ruine, seule sa tour-lanterne romane octogonale est restée debout. Fondée au VIIIe siècle, l'église romane fut adaptée au style gothique en 1269, avec la construction d'une deuxième façade.
Le musée de l'abbaye regroupe les sculptures gothiques des portails ouest de la façade.
La construction de l'abbatiale Saint Sauveur de Charroux s'est faite par étapes sur plusieurs siècles. La rotonde avec sa tour-lanterne du XIe siècle s'est vue peu à peu inclure dans un plan basilicale. La triple nef se terminer au XIIIe siècle par un portail gothique et au XVIe siècle par un porche fortifié.
La façade est "le résumé de toutes les église de Poitiers". Imaginer le portail de la Cathédrale, au dessus, vous avez les 2 clochetons de Notre Dame, et au dessus, au milieu, le porche de Saint-Porchaire ou de Sainte Radegonde.
Les dimensions de l'église étaient impressionnantes : la rotonde avait 44 m de diamètre, la nef 22 m de largeur et la tour octogonale 50 m de haut; le clocher-porche s'élevait à 55 m et au XVe siècle il atteindra 70 m. La longueur totale de l'édifice était de 114 m. Ainsi, la façade donnait sur l'actuelle rue Saint Sulpice. Il ne nous en reste que la place du parvis.
Malgré l'originalité de sa rotonde, par ses dimensions, l'église abbatiale Saint Sauveur de Charroux s'inscrit dans la lignée des grandes églises de pèlerinage. On ne peut que regretter l'incurie de ceux qui ont laissé détruire un des plus beaux joyaux de notre architecture.

LE BLASON

"D'azur à la mitre d'or ou d'argent entre trois fleur de lys d'or, deux en chef, un en pointe" En fait, ce blason était porté par la famille Corderoy de Tier. Jean Corderoy, sieur de Tier, épousa à Charroux le 22 février 1740 Marie Bourdier, fille de René Bourdier, sieur de la Maillerie, sénéchal de l'abbaye de Charroux. Le sénéchal ou juge de la cour de justice faisait apposer le sceau seigneurial à ses jugements et avait entre ses mains les sceaux du seigneur. Un des sceaux, hors d'usage, a pu être conservé et être pris comme modèle.


Dans le dictionnaire historique et généalogique du Poitou, (Beauchet-Filleau, Poitiers 1895), on trouve " D’azur à 3 fleurs de lys d’or et à la mitre d’argent " Famille originaire de Pressac (Vienne) qui a formé de nombreuses branches; ses membres ont occupé des charges dans la Magistrature et dans les Administrations à Poitiers. Ce nom est très souvent écrit Couer de Roy -Jean Coeurderoy, sieur du Breuil, eut son blason enregistré en 1696. Son grand-père, Jean, décédé en 1630, était notaire à Pressac.

LES RELIQUES

Les reliquaires trouvées le 9 août 1856 provoquèrent la reprises des traditions anciennes des Ostensions septennales qui ce sont poursuivit jusqu'à nos jours.

Tau de l'évêque Géraud en ivoires et os

Le Tau du Trésor de Charroux a été découvert en 1850 dans la tombe de l'évêque de Limoges Géraud, mort brutalement à l'abbaye en 1022, alors qu'il se rendait à Poitiers.
Les figures mi-animales, mi-végétales de plusieurs des manuscrits enluminés dédiés à saint Martial, notamment la Première Bible de Saint-Martial et le Lectionnaire de Saint-Martial, sont d'une facture analogue à celle des deux protomes de lion adossés et des motifs végétaux du Tau de Charroux.

Clikez ici pour une desciption du canton de Charroux

Bilan du recensement 1999

Au 8 mars 1999, Charroux comptait 1320 Habitant. 683 femmes et 637 hommes. Soit une densité de 30 habitants au km².

La commune abrite beaucoup de personnes âgées. Les 182 habitants qui ont 75 ans ou plus représentent 13,8% de la population alors que cette tranche d'âge est de 9,1% dans le département. A l'opposé, les 265 jeunes de moins de 20 ans ne répresentent que 20,1% de la population alors que le département est à 22,6%.


La commune dans son environnement

 

Population
en 1990

Population
en 1999

Variation
en %
Commune

1 428

1 320

-7,6
Arrondissement

74 008

74045

0
Département

380 005

399 024

+ 5

Sources : Insee, recensement de la population. Bulletin municipal.


Charroux a vu naître un grand peintre : Pierre André BROUILLET (1857-1914).
Lisez son histoire en clikant ici.

 

 

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